
Toyota Supra : le dernier regard dans le rétro
Final Edition ..
Il y a des voitures qu'on respecte. Et puis il y a celles qu'on oublie jamais.
La Supra appartient à cette seconde catégorie.
Une ligne, une sonorité, une attitude. Un nom qui résonne chez les passionnés comme une promesse de performance et d’authenticité.
Aujourd’hui, Toyota annonce la fin de cette icône. Pas avec une campagne XXL, pas avec un concept-car futuriste… mais avec deux dernières versions pensées comme des lettres d’adieu : la GR Supra Final Edition et la GR Supra 3.0L EVO. Deux variations, deux visions, pour une même conclusion : le rideau tombe.

Final Edition : l'adieu version GT4
Ce n’est pas une édition spéciale au sens marketing du terme. C’est une machine conçue par des ingénieurs, pas par un service com’.
La Final Edition reprend la base de la GR Supra 3.0L, mais en efface toutes les limites. Le 6 cylindres en ligne délivre ici 441 chevaux pour 571 Nm de couple, grâce à un travail moteur poussé et à une ligne Akrapovič en titane qui libère les décibels. Chaque composant est revu :
- Suspension KW Clubsport réglable (16 détentes, 12 compressions)
- Châssis renforcé, barres anti-roulis modifiées
- Freins Brembo 395 mm, flexibles aviation
- Michelin Cup 2 élargis, carrossage optimisé
- Aérodynamique carbone : lame, diffuseur, prises d’air, aileron “col de cygne”
L’intérieur est à l’avenant : baquets RECARO Podium carbone, Alcantara noir/rouge, ceintures rouges, arceau en lieu et place de la banquette arrière. Un habitacle qui sent la compétition, sans faire semblant.
Et pour souligner le caractère exclusif : 300 exemplaires au monde, 5 en France. C’est plus rare qu’une 911 GT3 RS… mais ça, seuls les vrais le savent.

3.0L EVO : la Supra routière, à son meilleur niveau
La 3.0L EVO, c’est l’autre face de cette médaille d’adieu.
Moins extrême, mais plus homogène, elle reprend la plateforme de la GR 3.0, en la peaufinant là où ça compte :
- Nouveaux amortisseurs électroniques
- Différentiel actif recalibré
- Freins avant 374 mmBarres anti-roulis renforcées
- Ajouts esthétiques : becquet carbone, ailettes latérales, sellerie Alcantara GR
Disponible en boîte manuelle ou automatique, elle conserve la philosophie Grand Tourer, mais avec une rigueur dynamique plus affirmée.
La Supra que l’on peut vraiment conduire tous les jours… jusqu’à ce qu’on n’en croise plus aucune.

Supra & Fast & Furious : une scène devenue culte
Il y a une génération entière pour qui la Supra ne vient pas d’un salon automobile, mais d’un film.
Fast & Furious (2001). Los Angeles, tuning, guerres de quartiers et vitesse illégale.
Et au milieu de tout ça : une Toyota Supra orange fluo, préparée comme une voiture de rêve, conduite par Paul Walker alias Brian O’Conner.
Cette scène finale, sur la ligne droite avec Dom, est entrée dans l’histoire du cinéma auto.
Et la phrase "I owe you a 10-second car" est devenue un mantra pour des milliers de passionnés.
La Supra n’a pas seulement performé.
Elle a inspiré. Elle a fait rêver. Elle a laissé une trace dans la culture.

Supra, c’était quoi finalement ?
Ce n’était pas la plus rapide, ni la plus luxueuse, ni la plus chère.
Mais c’était une voiture vraie, sans filtre, sans compromis.
Une propulsion japonaise à moteur 6 cylindres, conçue pour rouler, glisser, vibrer.
Elle ne trichait pas. Elle ne s’excusait pas.
La Supra, c’était une époque. Un certain goût pour l’ingénierie pure. Une confiance dans le pilote. Une foi dans la mécanique.

Maintenant, c’est fini
Toyota tourne la page.
Dans quelques mois, il n’y aura plus de Supra neuve à vendre. Ni de remplaçante annoncée.Rien qu’un vide.
Et une certitude : les Supra qui restent vont prendre de la valeur. Et pas seulement financière.
